Les Assurances ouvrent leurs portefeuilles aux start-ups
La frilosité relative des compagnies d’assurances quant à mettre en place des modes coopératifs avec les start-ups, en particulier leur « confier » leurs données, s'est estompée peu à peu grâce aux possibilités d’hébergement distant (technologies de type VDI par exemple, où l’hébergeur reste l’assureur), et en raison aussi des évolutions techniques qui permettent de ne pas « balancer » ses données dans la nature sans les anonymiser (solution toutefois plus lourde, avec des limites fonctionnelles selon les objectifs poursuivis par la start-up).
C’est un risque qui va sans doute
tomber en partie naturellement , la digue de sécurité est en
train de rompre.
Les compagnies d'assurances (mais pas
que) auront de plus en plus et davantage de données pertinentes sur
leurs propres clients à l’extérieur des systèmes d’informations
patrimoniaux qu’à l’intérieur … et n’en n’ont pas le
contrôle (le réglementaire contraint un peu les choses mais ne
jugulera pas cet aspect pour autant).
Les politiques tarifaires sont
publiques (il suffit de contacter un centre d’appel pour un tarif
type si on ne le trouve pas ailleurs...)
.
.
Se « barrer » à la
concurrence avec le portefeuille complet d’une compagnie
d'assurance sur une clef USB aurait déjà probablement moins
d’impact commercial aujourd’hui qu’hier (attention, c’est pas
une raison pour le faire ! Il y a aussi quelques aspects
réglementaires, et la loyauté... ) .
L’usage de technologies big-data
permet d'obtenir l’âge, l’adresse, la CSP, le modèle de
véhicule, le patrimoine, les revenus, les besoins, mais bien plus encore : les centres
d'intérêts, les préférences, les comportements… on s’y dirige
tout droit, on y est déjà.
.
.
La chasse au client (va sans doute) redouble(r) d'intensité
-10% , -20%, -30% de remise … car
selon son patrimoine, sa famille, ses « personnes en
relation », on va pouvoir « augmenter son équipement »
et largement récupérer la ristourne de départ calculée en
fonction de ce même patrimoine et potentiel de développement, sans
même poser de questions au prospect démarché, et en sélectionnant les meilleurs risques.
Souscription « on line »,
instantanée ...
Le modèle commercial est déjà passé
du client rentable dès le départ au client « à marge à
développer à court terme ».
Rien de nouveau me direz-vous, si ce
n'est une totale démultiplication et accentuation du phénomène, avec une gestion du risque accrue en
raison de possibilités technologiques beaucoup puissantes,
conjuguée au fait que de nouveaux acteurs, de type AssurTech,
Fintech plus en rupture avec les vieux schémas, émergent et
pourraient bouleverser sérieusement les règles du jeu.
Premier arrivé , premier servi !
.Un projet BIG-DATA n'est pas une refonte de sa B.I (Business Intelligence) qui consisterait simplement à migrer son existant patrimonial (ses contrats, sa signalétique client, ses historiques ...) dans une technologie Hadoop (une B.I de riche mais parfaitement inutile avec un datalake qui serait la copie conforme de ... ce que l'entreprise posséderait déjà) : ça c'est l'informatique et le marketing de grand-papa.
Cela ne présenterait aucun intérêt et ce serait même une perte d'investissement pendant que la concurrence s'attelle à récupérer des informations sur vos propres clients, sélectionne les meilleurs risques en vue de leur proposer des offres alléchantes ...
Intégrer dès le départ le potentiel marketing issu des données externes au système d'information : c'est bien là que réside l'enjeu et le potentiel des projets BIG-DATA : premier arrivé, premier servi !
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