Les compagnies d’assurances ont
longtemps vécu au rythme du renouvellement des souscriptions,
véritable « manne céleste » souvent conquise
majoritairement par des prédécesseurs, patrimoine relativement
stable au lent renouvellement quasi garanti et dont la forte
stabilité a influencé l’ordre social interne qui les a régit,
ainsi que la culture au travail, avec une organisation
pyramidales en cohérence avec un marché « relativement »
statique ; cette sérénité héritée à la fois des trente
glorieuses et d'un modèle de distribution jusque là classique, pourraient à
présent être un frein à l’adaptabilité à un marché, et à
des modes de consommation qui évoluent vite, sur quelques décennies à peine.
Les forces d'hier deviendront-elles les
faiblesses de demain ?
Le constructeur Tesla a annoncé en
février 2017 l’assurance à vie vendue avec ses véhicules, en
prévision d’une expansion des ventes de son véhicule connecté.
L’assurance est ainsi directement liée au véhicule à vie et plus
tarifée à un couple conducteur-modèle.
Tesla est le premier constructeur auto
à s’attaquer au gâteau assurantiel dans un modèle de disrupture qui sera
généralisé en Asie…et arrivera tôt ou tard chez nous.
Elon Musk, PDG de Tesla est, à bien
des égards, aussi visionnaire que Henri Ford en son temps.
Avec un tel modèle de distribution,
complété par une Blockchain bien agencée pour la sinistralité de
premier niveau, fini l'appel à un assureur pour une souscription,
fini le passage en agence et fini même le contact avec l'assureur... Ces
évolutions sont à suivre de très près.
Une artère vitale menacée ?
Les prochaines décennies seront celles
de la voiture connectée, les portefeuilles auto particulier (en B to
C : relation entreprise-client), non seulement pourraient
glisser en portefeuille pro (en B to B : relation
entreprise-entreprise), et le conducteur serait (est déjà)
… un logiciel : comment va évoluer le portefeuille d’assurance
auto des acteurs traditionnels de l'assurance, une des artères
vitales de leur activité pour un certain nombre, face à une telle
rupture déjà très concrètement amorcée ?
Certaines compagnies d’assurances ou
pans entiers de leur activité pourraient-ils être réduits au rang de
sous-traitant des constructeurs automobiles, voir disparaître ?
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