vendredi 31 mars 2017

5 idées de disrupture



Pour le fun  et le jeu du contre-point …

Pay as you go? No, pay your time (PYT)

 


Payer ce que l’on consomme … Pour les assureurs, passer à une facturation à la seconde plutôt qu’au kilomètre … et plus besoin d’un boitier GPS cablé dans le véhicule !

Parcmètre, parking et UX

 

Ennuyeux, pas toujours de monnaie, le distributeur de ticket ne fonctionne parfois pas, il faut tendre le bras (pas toujours assez long…), on est obligé d’utiliser sa carte bleue, de faire la queue, de faire un aller-retour  entre le distributeur de ticket et revenir à sa voiture… on ne pourrait pas « trouver un truc « ?


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L’assurance universelle: biens+personne

 

Whaou…attention aux risques. Et si on payait une même police d'assurance individuelle qui nous assurerait à la fois "en personne et en bien", directement, que l’on soit un jour simple passager, un autre jour conducteur, ou demain pilote, quelque soit le véhicule … un peu dingue non ? (en forfaitisant les sinistres ou pas...).

A l’heure ou Tesla annonce l’assurance « à vie attachée » à ses véhicules autonomes … ça mérite de revoir les matrices de risque et gammes de produits, « œil pour oeil, dent pour dent » !

 Go as you have payed (GYHP)

 

Paperasse quand tu nous tiens … les services de carte grise ne pourraient-ils pas utiliser une blockchain pour l’immatriculation des véhicules, dès la vente, avec au passage, un assureur directement prévenu ?

Bref, plus aucune démarche dès qu’un véhicule est acheté … on prend les clefs et tout est réglé. invention du  GYHP ? Vrai demain pour l’achat immobilier et le notariat ?

Attention, faire vite : dans 20 ans le marché auto aura peut-être basculé vers l’usage de service de transport individuel … et moins l’achat de véhicule.

Pay How You Drive (PHYD) : has been après demain

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Un peu provoc de dire ça, certes…mais avec le véhicule autonome en toile de fond, investir trop lourdement dans des boîtiers de surveillance de « pure conduite automobile » n’est peut-être pas une voie d’avenir.

Disons que le “Pay Where you go” (PWYG) serait peut-être complémentaire en terme de stratégie. Le PHYD étant sans doute une étape, un peu expérimentale dans un marché au calendrier imprévisible.

Une récente étude du cabinet Deloitte (en lien ) annonce qu’en 2020, 12% du marché assurantiel auto sera celui de « l’auto-connectée » capable de fournir tout un ensemble de données aux assureurs (c’est bien plus à l’étranger, le concept prend moins sur le marché français pour l’instant). Deloitte y voit une opportunité de développer tout une gamme de services « autour » du conducteur. 

Les assureurs sortiraient du modèle classique de « gestion de sinistre »  en développant des services complémentaires liés aux parcours,  voyages, déplacements avec probablement  une assistance accrue (par exemple lancer un appel automatique des secours en cas de choc violent, comme aux états unis).

Reste à déterminer quels autres services … et comment ces offres se situeraient face au marché actuel : attaque de segment en disrupture avec l’activité « historique » du monde de l’assurance ? Approfondissement et complétude des gammes de services actuels ? 

La fonction GPS activable depuis n’importe quel smartphone permet dans l’absolu de collecter un grand nombre d’informations utiles au développement de services similaires sans forcément être lié à un moyen de locomotion (et ces GPS seront très vite de plus en plus perfectionnés, autant que les boitiers auto), la reconnaissance par les réseaux wifi et bluetooth est également prometteuse pour les déplacements à pied. Quelle serait/sera le critère différenciant  pour les assureurs ?

Alors que le cœur de leur activité assurantielle est en proie à une menace disruptive, la meilleure défense pourrait-elle être l’attaque de nouveaux marchés, en rupture avec leur cœur de métier ?

Elaborer une stratégie pousse aussi à se poser la question suivante : dans les informations collectées, quelles sont celles qui permettraient de développer une gamme de services véritablement nouveaux ? Quels sont les concurrents qui apportent déjà ces services ? Quelles informations nouvelles pourraient-on collecter  (connaître par exemple le nombre et l’identité des passagers…) ?

Il est tentant de lancer des investissements et de jouer « au train électrique » sans une stratégie qui aborde ses questions parfois sans réponse…

Le respect de la vie privée ne fait pas bon ménage avec le développement de services proposés « spontanément » au client, l’enjeu sera aussi d’intégrer très tôt  les disposions règlementaires dans la conception même des offres et leur déclinaison opérationnelle, sans qu’elles constituent un frein aux imaginations les plus débordantes.

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