Pour le fun et le jeu du contre-point …
Pay as you go? No, pay your time (PYT)
Payer ce que l’on
consomme … Pour les assureurs, passer à une facturation à la seconde plutôt
qu’au kilomètre … et plus besoin d’un boitier GPS cablé dans le véhicule !
Parcmètre, parking et UX
Ennuyeux, pas toujours de monnaie, le distributeur de ticket
ne fonctionne parfois pas, il faut tendre le bras (pas toujours assez long…),
on est obligé d’utiliser sa carte bleue, de faire la queue, de faire un aller-retour entre le distributeur de ticket et revenir à
sa voiture… on ne pourrait pas « trouver un truc « ?
.
.
L’assurance universelle: biens+personne
Whaou…attention aux risques. Et si on payait une même police d'assurance
individuelle qui nous assurerait à la fois "en personne et en bien", directement, que l’on soit un jour
simple passager, un autre jour conducteur, ou demain pilote, quelque soit le véhicule … un peu dingue non ?
(en forfaitisant les sinistres ou pas...).
A l’heure ou Tesla annonce l’assurance « à vie attachée »
à ses véhicules autonomes … ça mérite de revoir les matrices de risque et
gammes de produits, « œil pour oeil,
dent pour dent » !
Go as you have payed (GYHP)
Paperasse quand tu nous tiens … les services de carte grise
ne pourraient-ils pas utiliser une blockchain pour l’immatriculation des
véhicules, dès la vente, avec au passage, un assureur directement prévenu ?
Bref, plus aucune démarche dès qu’un véhicule est acheté …
on prend les clefs et tout est réglé. invention du GYHP ? Vrai demain pour l’achat
immobilier et le notariat ?
Attention, faire vite : dans 20 ans le marché auto aura
peut-être basculé vers l’usage de service de transport individuel … et moins
l’achat de véhicule.
Pay How You Drive (PHYD) : has been après demain
.
Un peu provoc de dire ça, certes…mais avec le véhicule
autonome en toile de fond, investir trop lourdement dans des boîtiers de surveillance
de « pure conduite automobile » n’est peut-être pas une voie d’avenir.
Disons que le “Pay Where
you go” (PWYG) serait peut-être complémentaire en terme de stratégie. Le PHYD étant
sans doute une étape, un peu expérimentale dans un marché au calendrier imprévisible.
Une récente étude du cabinet Deloitte (en lien ) annonce qu’en
2020, 12% du marché assurantiel auto sera celui de « l’auto-connectée »
capable de fournir tout un ensemble de données aux assureurs (c’est bien plus à
l’étranger, le concept prend moins sur le marché français pour l’instant). Deloitte
y voit une opportunité de développer tout une gamme de services « autour »
du conducteur.
Les assureurs sortiraient du modèle classique de « gestion
de sinistre » en développant des
services complémentaires liés aux parcours, voyages, déplacements avec probablement une assistance accrue (par exemple lancer un appel automatique des secours en
cas de choc violent, comme aux états unis).
Reste à déterminer quels autres services … et comment ces
offres se situeraient face au marché actuel : attaque de segment en
disrupture avec l’activité « historique » du monde de l’assurance ?
Approfondissement et complétude des gammes de services actuels ?
La fonction GPS activable depuis n’importe quel smartphone permet
dans l’absolu de collecter un grand nombre d’informations utiles au
développement de services similaires sans forcément être lié à un moyen de
locomotion (et ces GPS seront très vite de plus en plus perfectionnés, autant
que les boitiers auto), la reconnaissance par les réseaux wifi et bluetooth est
également prometteuse pour les déplacements à pied. Quelle serait/sera le critère
différenciant pour les assureurs ?
Alors que le cœur de leur activité assurantielle est en proie
à une menace disruptive, la meilleure défense pourrait-elle être l’attaque de nouveaux
marchés, en rupture avec leur cœur de métier ?
Elaborer une stratégie pousse aussi à se poser la question
suivante : dans les informations collectées, quelles sont celles qui permettraient
de développer une gamme de services véritablement nouveaux ? Quels sont
les concurrents qui apportent déjà ces services ? Quelles informations
nouvelles pourraient-on collecter (connaître par exemple le nombre et l’identité
des passagers…) ?
Il est tentant de lancer des investissements et de jouer « au train électrique » sans une
stratégie qui aborde ses questions parfois sans réponse…
Le respect de la vie privée ne fait pas bon ménage avec le
développement de services proposés « spontanément » au client, l’enjeu
sera aussi d’intégrer très tôt les
disposions règlementaires dans la conception même des offres et leur
déclinaison opérationnelle, sans qu’elles constituent un frein aux imaginations
les plus débordantes.